La gestion et la mise en œuvre des projets suivront une approche décentralisée en utilisant, autant que possible, les structures gouvernementales existantes aux niveaux national, infranational et local, ainsi qu’au niveau des institutions communautaires locales (à créer ou à renforcer). La composante financera les trois UEP au niveau national pour assumer les responsabilités quotidiennes de gestion de projet pour les composantes 1 et 2 et les sous-composantes 3b et 3c. Plus concrètement, cela signifie (i) la planification, la mise en œuvre et la surveillance technique des activités de programme ; (ii) une gestion efficace des risques sociaux et environnementaux ; et (iii) la gestion financière et l’approvisionnement. Les modalités de coordination du projet seront déterminées au stade de la préparation. Les organismes gouvernementaux compétents aux niveaux régional, national, infranational et local participeront au processus de mise en œuvre avec un appui adéquat en matière de renforcement des capacités. Les activités comprendront : i) l’appui à la communication ; ii) les arrangements en matière de suivi et d’évaluation, y compris la mise en place d’un système d’Information de gestion (SIG); et iii) les mesures visant à améliorer la transparence et la responsabilisation. Les données produites dans le cadre de la Composante 3 alimenteront directement la supervision et la surveillance du projet. La composante améliorera également les capacités de l’UEP à suivre les activités du projet tout en améliorant la compréhension des sources et tendances en matière de GES, à concevoir des stratégies d’atténuation et à prendre des mesures politiques face aux changements climatiques.

La situation complexe en matière de sécurité dans chacun des trois pays nécessitera une approche multicouche de la gestion et de la supervision des projets, le personnel et les consultants du GBM ne pouvant se rendre sur de nombreux sites du sous-projet. Cette approche multicouche comprendra une agence de suivi par tierce partie (TPM) dans chaque pays, qui peut être une ONG locale, ainsi que la création d’une plate-forme numérique de surveillance et de cartographie des projets pour les sous-projets dans le cadre de L’Initiative de géo-capacitation pour le suivi et la Supervision (Geo-enabling Initiative for Monitoring and Supervision – GEMS)[1]. Les deux angles de cette approche sont décrits plus en détail ci-dessous :

  • TPM : chaque UEP recrutera une agence de TPM qui peut être une ONG locale, une organisation de la société civile (OSC) ou une entreprise et qui sera chargé de surveiller (i) des activités cruciales spécifiques au titre de chaque composante ; (ii) la gestion des risques sociaux et environnementaux ; et (iii) le contexte local et l’évolution de la situation en matière de sécurité. La TPM sera renforcée par un engagement continu de la communauté et des commentaires qui feront également l’objet d’un suivi régulier. La TPM devra effectuer au moins deux missions sur le terrain par an, si les conditions de sécurité le permettent et utiliser des technologies innovantes ainsi que des enquêtes de perception pour mieux comprendre la situation et les résultats de la mise en œuvre du projet sur le terrain. La TMP n’est pas destinée à remplacer les systèmes de surveillance et d’évaluation de la sécurité des pays existants, mais plutôt à servir de source d’information supplémentaire pour appuyer la mise en œuvre des projets. Le travail de la TPM et les questions qu’ils soulèvent seront discutés lors des missions d’appui à la mise en œuvre. Les acteurs qui mettront en œuvre la TPM devraient également coopérer étroitement avec les communautés et le système de suivi des activités du projet, le cas échéant. En plus de cette TPM qui sera financée et mise en œuvre par les clients eux-mêmes, la Banque mondiale recherchera également des financements (éventuellement avec un partenariat externe) pour compléter le travail du client TPM avec une TPM financée et gérée par la Banque mondiale.
  • GEMS : afin de mettre systématiquement en œuvre la méthode GEMS, une formation au renforcement des capacités sera organisée à l’intention des coordonnateurs de projets locaux, des spécialistes du suivi et de l’évaluation, de la TPM[2] et du personnel de la Banque mondiale supervisant le projet. En outre, il faudra veiller à ce que les contrats de travaux dans le cadre de ce projet comprennent un budget adéquat pour les coûts de sécurité dans le cadre des contrats. Les GEMS seront également intégrés dans L’application CDD dont le développement et le déploiement seront financés par la sous-composante 3c afin de renforcer les mécanismes de suivi communautaire et de garantir que les investissements peuvent être facilement surveillés en temps réel et fournira et renforcera les mécanismes de suivi communautaires.

La gestion du projet sera entreprise en étroite coordination et collaboration avec les forces de sécurité et de justice. Les risques sociaux, y compris la sécurité humaine, seront surveillés en permanence par les UEP à l’aide d’un système qui comprend des mécanismes de surveillance et d’atténuation au niveau communautaire, au niveau des projets et au niveau national, ainsi que des TIC et d’autres innovations pour la surveillance à distance. L’annexe 8 contient plus de détails sur l’évaluation des risques pour la sécurité et la mise en œuvre dans la zone cible du projet. En outre, un protocole de sécurité pour le personnel de l’UEP et les bénéficiaires qui participent aux activités du projet sera détaillé dans le (MEP).

[1] Le MEP présentera des liens spécifiques dans le flux des informations et des complémentarités avec les structures de sécurité de l’état.

[2] Le projet étudiera si la TPM peut utiliser la méthodologie GEMS pour (une partie) de son travail sur le suivi de la situation sur le terrain ; de ce fait, le personnel de la TPM serait inclus dans la formation sur le renforcement des capacités locales, ou dans une formation distincte qui serait organisée pour eux seuls le cas échéant.